SOUS LE FIGUIER, d’Anne-Marie Etienne – 1h32
Avec Gisèle Casadeus, Anne Consigny, Jonathan Zaccaï et Marie Kremer
Sortie : mercredi 27 mars 2013
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Quezako ?
Nathalie, une chef qui a démissionné de son restaurant, Christophe, récemment licenciés et s’occupant seul de ses trois enfants, et Joëlle, en train de divorcer, sont en pleine crise existentielle. Ils se retrouvent réunis autour de Selma, 95 ans et gravement malade, pour passer des vacances d’été au bord de la Moselle. Au fils des jours, ils comprendront que celle qu’ils pensaient aider à mourir, va les aider à vivre.
Et alors ?
Bien sûr, Gisèle Casadesus est une actrice lumineuse qui peut insuffler de la vie dans la moindre des séquences et elle le prouve
une fois encore en campant Selma, cette vieille dame qui a choisi de transmettre à ces trois paumés le bonheur de vivre alors qu’elle vit ses derniers jours. Elle déclare : « A mon âge- 98 ans bien tassés-, on sait bien qu’on est plus proche de la fin de l’histoire que du début, ce n’est pas toujours très réconfortant, on pense évidemment aux limites du possible. Ça passe très vite, une vie ! Mais il ne faut pas trop s’attarder à cela, même si c’est un peu douloureux. Il faut savoir rester sereine, comme l’est Selma. Et quelle chance pour une actrice de mon âge de trouver des rôles qui lui correspondent ; pouvoir jouer encore. J’ai renoncé au théâtre- c’est devenu trop fatigant- mais pas au cinéma. Je me dis qu’il y a encore de l’avenir dans ce domaine ; je suis partante pour d’autres films si on veut de moi. Avis aux amateurs. »
Comédienne elle-même, Anne-Marie Etienne aime filmer les acteurs, on le sent mais son scénario ne parvient pas à décoller tant les situations sont convenues et les répliques attendues. Et son « petit hymne à la vie en parlant de la mort » ne parvient pas à surprendre vraiment, émouvoir, voire bouleverser. In fine, il y a plus une série de séquences parfois touchantes -comme le moment où le trio part à sa recherche- mais l’histoire manque de rythme et ne parvient pas à nous captiver de bout en bout. Reste la description réussie de solitudes mais c’est un peu court pour captiver le spectateur. On se laisse alors porter par des beaux plans de campagne et de jardins mais ça ne suffit pas.
