OLIVIER MARCHAL PERDU DANS UN POLAR

UN P’TIT GARS DE MENILMONTANT, d’Alain Minier – 1h32

20453767Avec Olivier Marchal, Smaïn, Catherine Marchal

Sortie : mercredi 20 mars 2013

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Quezako ?

Après avoir passé quinze ans derrière les barreaux, un homme retrouve son quartier de Ménilmontant complètement changé. Après avoir récupéré de manière forte une partie des gains de son ancien casse qu’il doit convertir en euro, il  tente alors  de reprendre sa place dans ce monde dont tous les codes ont changé et où la jeunesse déliquante pratique d’autres « codes ».

Et alors ?

Le thème -celui du truand qui tente de reprendre pied dans son ancienne vie- n’était pas neuf mais le cadre -le Ménilmontant cher à Maurice Chevalier et Trenet- aurait pu servir de prétexte à un récit original, et rythmé. D’autant plus que le réalisateur a passé toute sa jeunesse dans ledit quartier.  Mais pour un scénario mal ficelé, celui-ci vaut le détour. Méchants caricaturaux -que les gitans ont l’air sournois quand même !- gosses des HLM qui accumulent les clichés, Marchal (qui n’a pas l’air de croire du tout à son personnage de truand) et improbables répliques : tout est bon pour donner au spectateur l’envie de prendre l’air. Et de sourire.

Car le réalisateur va jusqu’à affubler ce truand d’un fils dont il n’a jamais connu la naissance et qui rêve de devenir danseur… classique. Comme tout le monde le sait bien, ce milieu est une couveuse d’homosexuels donc… il faut voir la tronche que tire son ex-taulard de père. Et bien sûr, son sympathique beau-père , enseignant propre sur lui,  trompe  sa mère en lui faisant croire à des réunions pédagogiques tardives car bien sûr le quidam est directeur d’école… N’en jetez plus !

S’il faut sauver quelques séquences dans cette accumulation d’invraisemblances, ce sont les moments où Smaïn, gangster reconverti dans un bistrot populaire, apparaît. Même s’il est flanqué d’une improbable fiancée blonde, qui semble sortie en permanence d’un salon de beauté, Smaïn joue avec une certaine vérité ce mec confronté au racket mais qui refuse de faire parler la violence.  Mais quand ça chauffe pour lui, Zorro arrive toujours sous les traits d’Oliver Marchal à la mine de plus en plus fatigué… Ménilmontant méritait plus de hauteur.

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