CHIMPANZÉS, d’Alastair Fothergill et Mark Linfield – 1h18
Une histoire racontée par Ary Abittan
Sortie : mercredi 20 février 2013

Je vote : 3 sur 5
Quezako ?
Dans une forêt d’Afrique équatoriale, Oscar est un jeune chimpanzé qui découvre la vie auprès de sa mère dans un groupe de primates dirigés par Freddy. Une guerre fratricide avec un autre clan prive ce bébé singe de sa maman. Pour survive, il doit désormais dénicher une famille d’adoption…
Et alors ?
Réussir à filmer d’aussi près la vie des chimpanzés au quotidien est la vraie réussite de ce film aux images somptueuses. Le réalisateur Alastair Fothergill tient d’ailleurs à enfoncer le clou : « Réaliser un film sur les chimpanzés sur grand écran est un défi passionnant car cela n’avait jamais été réellement fait. Ce film représente une extraordinaire opportunité d’emmener les spectateurs au cœur de la forêt tropicale, de leur faire découvrir sa splendeur et son incroyable univers sonore et de leur montrer les chimpanzés comme personne ne l’es avait encore jamais vus. » Des lits, habilement construits en eau des arbres, à la quête quotidienne de nourriture, avec l’apprentissage de la cueillette ou
de la chasse aux fourmis, très nourrissantes, la caméra ne nous laisse rien ignorer du quotidien de ces primates qui vivent dans le Parc National de Taï, situé à l’ouest de la Côte d’Ivoire et proche du Liberia.
Le hasard -et la disparition non prévue de la mère d’Oscar- créé l’incident qui fait tout le sel de ce récit construit sur une belle dramaturgie. A cet instant, cette jungle devient inhospitalière pour le jeune Oscar qui doit tout faire pour tenter de survivre dans son clan. Mais il faut ménager le suspense et découvrir comment chez les chimpanzés, on sait aussi s’adapter aux dures lois de la vie…
Pourtant, là où la belle histoire pêche, c’est sur des commentaires qui ne sont pas d’une colossale légèreté. Même si la production a fait appel pour la version française à l’humoriste Ary Abittan, et même si celui-ci s’en tire plutôt bien, il ne peut sauver complètement un texte qui n’évite pas le trémolo inutile tant les images se suffisaient à elles-mêmes. D’autant plus qu’avec une bande son décalée dès le début et signée Nicholas Hooper, le film avait un style beaucoup plus moderne dans la première partie. Notamment dans les scènes où les chimpanzés cassent des noix et où un basson tient la vedette.
Reste néanmoins la belle histoire d’Oscar qui, comme le souligne Ary Abitan, a « réussi à se faire aimer », ne peut que toucher un public très large… et familial.
