DES CONTES VENUS DE RUSSIE

rossignol_1

LA BALADE DE BABOUCHKA 

Film d’animation des studios Pilot – 52 minutes

Sortie : mercredi 5 décembre 2012

Je vote : 3 sur 5

L’histoire ?

Ces quatre premiers contes de la série « La Montagne des joyaux » illustrent le folklore des peuples de Russie. Du Rossignol (ci-dessus),  à Zhiaharka, en passant par Histoires d’ours et La Maison des biquettes,  on  découvre la griffe  du  studio d’animation Pilot, fondé par Alexander Tatarsky qui a su s’entourer d’une belle bande de créateurs.

Et alors ?

Chacun des 52 films de la collection  commence ainsi : « Je vais vous parler de la Russie, le plus grand pays du monde. Plusieurs centaines de nationalités vivent sur cet immense territoire et chacune a ses propres traditions et légendes. Chacun de ses contes est aussi magnifique qu’une pierre précieuse. » Une collection lancée par Le studio Pilot qui fut créé en 1988. Premier studio indépendant de l’ex-URSS, il fut le fait d’ Alexander Tatarski qui s’entoura d’un  groupe de jeunes créateurs travaillant pour  la télévision d’état. A son heure de gloire, le studio fit travailler plus de 400 personnes. En 2004, le producteur lança le projet de « La Montagne des joyaux » dont la volonté était claire :  illustrer les contes folkloriques des peuples de la Russie, des récits venus de l’Oural comme du fin fond de la Sibérie ou des steppes lointaines.  Un projet ambitieux dont on mesure dès ses quatre premiers contes l’ambition de leur producteur : montrer aux enfants le multiculturalisme de leur pays et ainsi le leur faire accepter. Un regard politique s’il en est.

Portés par un graphisme sensible et coloré, fruit de l’imagination de plusieurs auteurs, ces quatre contes célèbrent ainsi,  sans enfoncer le clou ni pathos,  la tolérance, la liberté (Le Rossignol), la différence… Dans chaque histoire, la musique -originale ou tiré du folklore russe si riche- accompagne joliment le thème choisi. Alors, bien sûr, on n’est pas plongé dans un univers de 3 D, aujourd’hui si en vogue, mais une vraie poésie se dégage de ces contes au demeurant inégaux. En tout cas, Alexander Tatarsky a fait œuvre originale : il n’a pas eu le temps d’en mesurer l’ampleur car il est mort à 56 ans en 2011. Restent les 52 films dont la France découvrent ici les premiers opus. Le 13 février prochain, sortira une nouvelle série de 4 contes : L’Ogre de la Taïga.

Laisser un commentaire