LES CINQ LEGENDES, de Peter Ramsey
Film d’animation – 1h37
Sortie : mercredi 28 novembre 2012
Je vote : 3 sur 5
Quezako ?
Un redoutable esprit maléfique, Pitch, hante les nuits des enfants et leur fait faire bien des cauchemars. Mais des gardiens veillent : North, le père Noël; Bunny, le lapin de Pâques ou encore Tooth Fairy, la petite fée des dents, ou encore Sandman, le marchand de sable. Dans leur lutte avec Pitch , ils pourront compter avec Jack Frost, un adolescent rebelle et solitaire, qui peut, grâce à sa canne magique, créer glace, vent et neige…et rêve de liberté.
Et alors ?
Incontestablement, le spectateur en prend plein les mirettes en découvrant ce récit où les couleurs explosent dans des entrelacs de lumières où les deux superviseurs techniques – Roger Deakins, qui fut le chef opérateur des frères Coen) et Guillermo de Toro- ont fait des miracles. Longtemps story-boarder pour David Fincher, Francis Ford Coppola et Steven Spielberg, Peter Ramsey a soigné ses effets pour signer une histoire à la portée universelle. Il déclare : « Les protagonistes incarnent des éléments qui sont fondamentaux non seulement pour les enfants mais aussi pour les adultes : il s’agit de la capacité d’émerveillement, des rêves et de l’espoir. C’est une histoire magnifique. »
Le français Alexandre Desplats signe, une fois encore, une musique originale forte pour accompagner ce récit de Noël. Il souligne : « Il y a beaucoup plus de musique dans « Les Cinq Légendes » que dans n’importe quel film en prises de vues réelles. Elle est quasiment omniprésente tout au long du film. » Le talent du compositeur, c’est de ne pas l’avoir rendue envahissante mais d’accompagner joliment le récit en y glissant ponctuellement un instrument comme le cymbalum.
Passée la splendeur visuelle du film, renforcée par une utilisation spectaculaire de la 3D, il faut bien constater que l’histoire n’est pas d’une grande densité. Le passé traumatique de Jack Frost n’est pas très émouvant, le profit psychologique des autres personnages pas vraiment travaillé. Derrière une vitrine qui scintille de mille feux, le récit proposé manque de densité pour nous embarquer vraiment dans une histoire qui a du souffle. Restent néanmoins une mise en scène qui décoiffe…





