
SAMMY 2, de Ben Stassen et Vincent Kesteloot – 1h32
Voix françaises : Franck Dubosc, Elie Semoun Fred Testot
Sortie : mercredi 15 août 2012
Je vote : 3 sur 5
Quezako ? Sammy et Ray ont vieilli mais sont en forme et s’occupent de leurs petits-enfants qui découvrent la mer. Mais des braconniers les capturent pour les vendre à l’aquarium géant de Dubaï. D’autres prisonniers les attendent : Lulu la Moustache, un homard déjanté; Jimbo, un poisson aux yeux globuleux qui n’en finit pas de renaître et Big Boss, le chef de bande, l’Hippocampe. Si la plupart rêvent de s’échapper, Sammy et Ray ont leur petite idée sur la question et ne font pas confiance à Big Boss.
Et alors ?
Deuxième volet réussi de ces aventures qui jouent cette fois sur une histoire où le collectif est roi comme le souligne Vincent Kesteloot : « Dans le premier épisode, nous suivions le parcours de la vie de Sammy, et, dans ce second volet, l’action est beaucoup plus dense : il

s’agit d’une course contre la montre et d’une aventure collective. » N’utilisant pas la 3 D comme un gadget dans l’air du temps, les deux réalisateurs donnent un vrai charme visuel à ce récit où le spectateur est parfois surpris de voir une tentacule lui arriver en plein visage au détour d’un plan.
Et puis, ce dessin animé ne se résume pas à un simple divertissement mais l’histoire permet de rebondir sur certains thèmes : la pollution effrénée des mers; le choix entre la liberté et l’esclavage même dans un cadre protecteur; la fraternité… Kesteloot souligne : « Le film cherche avant tout à divertir, mais nous avons aussi semé des indices destinés à éveiller des idées.«
Côté version française, le choix des voix est riche et surprenant. Franck Dubosc et Elie Semoun ont repris du service avec une énergie intacte. Guillaume Gallienne fait une prestation vocale remarquée dans la carapace de Lulu la Moustache. Il dit : « Je crois que c’est un doux dingue mais je me dis que cela ne doit pas être simple d’avoir trois personnalités. »
Habitué des doublages, Fred Testot semble bien s’amuser en prêtant son timbre à Jimbo, ce poisson qui est un vrai miraculé. En prime, il aime les plongées. « J’aime beaucoup l’univers sous-marin car je fais moi-même de la plongée », dit-il. Une mention spéciale à Sophie Aram, chroniqueuse drôle de France Inter (entre autres) qui joue… cinq personnages en tout. Son mot de la fin : « Je suis très sensible à Sammy, parce que le film dénonce la cruauté du monde animal (et du nôtre au passage) et en même temps, il y a plein de tendresse et d’humour dans les personnages. »
Bref, après les joies du bain estival, on peut se payer une bonne plongée sans risques…
