L’UTOPIE DE L’AMOUR

INSOLATION, de Felipe Hirsch et Daniel Thomas – 1h38

Avec Paulo José, Antonio Medeiros, Simone Spoladore

Sortie : mercredi 25 juillet 2012

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Paulo José dans le rôle du narrateur

Quesako ? Dans Brasilia, capitale administrative du Brésil, écrasée par le soleil, des personnages errent à la recherche d’un amour impossible. Des destins croisés avec de rares échanges d’une buvette perdue sur une route à une sorte de classe de fac désertée.

Et alors ? On aimerait être séduit par le pari audacieux de ces deux réalisateurs venus du théâtre. L’idée de s’inspirer de contes russes du 19ème siècle en les insérant dans une histoire moderne était astucieuse. D’autant plus que le cadre du récit, l’utopie futuriste d’une capitale née de l’esprit d’Oscar Niemeyer en avril 1960, était l’écrin idéal, car presque intemporel, d’une telle réflexion sur l’amour impossible. Felipe Hirsch et Daniel Thomas le soulignent : « Insolation » est un film sur l’amour et autres utopies. Pas l’utopie projetée dans le futur. Mais celles qui ont échoué. Comme celle de la ville solitaire de Brasilia, à l’architecture éparse et figée. Comme celle d’une immense et inaccessible passion. »

Les limites d’un tel exercice, malgré une certaine beauté des plans, tient dans un côté désincarné de ces histoires malgré la présence dans le rôle du narrateur du grand acteur brésilien  Paulo José, capable de mettre de la vie à la moindre réplique. Les autres silhouettes semblent se promener dans un décor de théâtre, désincarné nous les rendant terriblement lointain malgré le parti-pris de gros plans et d’une caméra qui s’attarde sur des visages marqués par l’existence. Se dégage alors de ces séquences comme une espèce d’ennui distingué qui nous rend le film alors terriblement lointain…

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