UN DROLE DE RETOUR AUX ANTILLES

30°COULEUR, de Lucien Jean-Baptiste et Philippe Larue – 1h32

avec Lucien Jean-Baptiste, Edouard Montoute

Sortie : mercredi 14 mars 2012

Je vote : 2 sur 5

Quezako ? Homme rigoureux et borné, historien réputé et médiatique, Patrick, apprenant que sa mère est en train de mourir, part en urgence en Martinique avec sa fille unique. Il y débarque en plein carnaval. Durant trois jours, malgré la tristesse de la situation familiale,  il est emporté dans un tourbillon qui bouleverse sa vie…
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J’ai aimé.

L’histoire de ce retour au pays qui sert de prétexte à une profonde remise en question d’un homme qui a presque rejeté son passé. Le choc entre le contexte festif du carnaval et cette vie austère est symbolisé par l’insolite rencontre avec le personnage extravagant campé par Edouard Montoute que l’on découvre dans une surprenante prestation décalée. Il a même pris 20 kilos pour le rôle !

Oubliant sa fiancée en France, Patrick (Lucien Jean-Baptiste) va, aux Antilles, voir se fissurer ses certitudes

Le mélange de gravité et d’humour.  Après La Première Etoile, Lucien Jean-Baptiste va plus loin dans le mélange des genres pour partager certaines réflexios sur le déracinement, l’éducation, les différences culturelles, la tolérance… mais,  sans enfoncer le clou.

J’aime moins

Edouard Montoute ose tout pour camper Zamba

Malgré le rythme de la musique, omniprésente dans l’histoire, le film patine parfois et certaines pistes sont juste survolées quand elles auraient pu nourrir le scénario. Notamment avec le personnage de l’adolescente, campée avec justesse par Loreyna Colombo,  qui va découvrir son père au cours d’un séjour pas comme les autres. Et puis, la caricature n’est jamais loin, notamment avec les apparitions d’Edouard Montoute qui en fait souvent des tonnes.

En jouant sur les codes de couleur du Carnaval, le film n’échappe pas toujours à l’univers de la carte postale, multipliant certains plans sur un décor iddylique  C’est d’autant plus dommage que le casting réussi donne au film une vrai authenticité.

Si cette comédie a le mérite de célébrer la force du métissage, on reste pourtant  sur sa faim au terme de l’histoire.

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