DEUX DESTINS CROISES A NAPLES

L’UOMO IN PIÙ, de Paolo Sorrentino – 1h40

avec Toni Servillo, Andrea Renzi, Nello Mascia, Ninni Bruschetta

Sortie : mercredi 1er février 2012

Toni Servillo joue Tony, crooner arrogantJe vote /  3 sur 5

L’histoire : Dans le Naples des années 80, un crooner, arrogant et égocentrique, Tony, croise le chemin d’un ancien footballeur, revenu d’une blessure, aussi timide que naïf.  Quand leur destin bascule, la chute est soudaine mais l’un d’eux peut-il parvenir à la rédemption ?

Et alors ? On découvre ici le premier film de Paolo Sorrentino qui remonte à  2001. A l’époque, le cinéaste, natif de Naples, avait été marqué par des souvenirs d’enfance – son père était fan de chanteurs comme Buongusto et Peppino- et en parlait souvent à un ami de la famille pour lequel « seul Sinatra » existait. Il avait été aussi marqué par une rencontre au volant de sa voiture avec un certain Maradona. Il raconte : « Je me suis demandé ce que les joueurs de foot deviennent lorsqu’ils ne jouent plus. Il paraît que certains se suicident. Parce qu’ils aimeraient jouer jusqu’à la fin de leur vie. Ce n’est pas drôle de rester à la maison en regardant la télé… »


Pour Antonio (Andrea Renzi), comment rebondir après sa blessure ?

Forcément, vu son âge, le film date, son style a un côté un brin suranné,  et toutes les références nous replongent dans un monde qui semble lointain. Mais, déjà, le cinéaste porte un regard ironique sur le début des années frics où le paraître commence à prendre le pas sur tout le reste. C’est déjà aussi les ravages d’une certaine télévision commerciale où la confession tient lieu de promotion. Toni Servillo y fait une composition remarqué de crooner souvent odieux, agressif, se bourrant le pif de coke. Comme une ancienne mélodie italienne, son film transmet une émotion certaine à suivre ainsi deux personnages dont la chute est plus dure même si l’un d’entre eux s’en tire. Mais à quel prix…

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