SUR LA ROUTE DE BUENOS AIRES

LES ACACIAS, de Pablo Giorgelli – 1h35


avec Germán de Silva et Hebe Duarte

Sortie : mercredi 4 janvier 2012

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Les Acacias Bande-annonce par toutlecine

Quezako ? Entre le Paraguay et la capitale de l’Argentine, Buenos Aires, un camionneur transporte sa cargaison de bois. Pour ce voyage, il doit aussi emmener une femme qu’il ne connaît pas mais que son patron lui a confié. Son bébé est du voyage? Au fil des 1500 kilomètres, ces deux êtres vont se découvrir.

Et alors ?Un homme, une femme, un bébé, et la route. Rien de plus. Mais, avec un talent fou, Pablo Giorgelli nous embarque sans coup férir dans ce voyage au terme duquel des personnages si ordinaires vont se découvrir tout en dévoilant une formidable humanité. D’abord passé par le montage et le documentaire, le cinéaste sait « agrandir  » la cabine du camion pour mettre ses deux êtres en perspective. Il suffit d’une mimique sur le visage de Germán de Silva, d’un simple mouvement de la main qui allume une cigarette pour indiquer bien des sentiments, bien des réflexions.

Toute l'humanité d'un camionneur qui parle peu

Au fil de la route, Pablo Giorgeni parvient à mettre les âmes à nu, tout en montrant, par petites touches saisies lors des arrêts à la frontière, à un restaurant de routier, tous les errants d’Amérique du Sud. Les deux comédiens sortent tout à fait de l’ordinaire. Venu du théâtre, Germán de Silva sait exprimer une infinité de sentiments sans en faire des tonnes. Quant à Hebe Duarte, repérée au Paraguay alors qu’elle était assistante de la directrice du casting, elle est émouvante de bout en bout. « Elle a parfaitement compris le personnage de Jacinta et, quand elle a rencontré Nayra -le bébé- pour la première fois, le courant est passé tout seul. Pour moi, c’était décidé ! Même aujourd’hui, quand je vois le film, je trouve incroyable qu’elles en soient pas mère et fille dans la vie réelle » raconte le cinéaste.

Avec ce film, Caméra d’or amplement justifiée au dernier Festival de Cannes, Pablo Giorgelli signe une œuvre d’une poésie totale qui ne peut que toucher un large public. Une belle manière de commencer 2012…

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