
L’EMPIRE DES RASTELLI, d’Andrea Molaioli – 1h50
Avec Toni Servillo, Remo Girone, Sarah Felberbaum
Sortie : mercredi 28 décembre 2011
Je vote : 3 sur 5
Quezako ? Un des fleurons de l’économie italienne, Leda est la fierté de la famille Rastelli qui a construit cet empire. Mais, soumis aux lois du marché mondial, ladite famille doit trouver tous les moyens pour ne pas sombrer : des appuis politiques à la corruption en passant par des falsifications comptables. Au risque de sombrer.
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L’EMPIRE DES RASTELLI – BANDE-ANNONCE -… par bellissima-films
Et alors ? S’il a débuté auprès de quelques grands noms du ciné italien comme premier assistant réalisateur -les Nanni Moretti, Daniele Luchetti…- Andrea Molaioli signe avec ce deuxième long métrage,après La Dame du lac, un film ambitieux et engagé. Il y décortique les rouages économiques qui font, un jour, passer une entreprise dans le rouge en usant d’une gestion désinvolte qui a ruiné des milliers d’épargnants.

« Nous ne voulions ni faire un film dénonciateur ni une enquête, mais raconter des personnages, enquêter sur leurs rapports et comprendre le fondement de leurs choix »dit-il en note d’intention. Il réussit en partie à faire comprendre les mécanismes compliqués de cette gestion en focalisant le sujet sur la personne du chef comptable, admirablement interprété par Toni Servillo, un homme colérique qui mène une vie grise entre la gestion de la société, la dégustation en solitaire de bons crus et qui a une confiance aveugle dans le patron de son entreprise. Dans le contexte de crise mondiale, son récit prend une résonance toute particulière. Usant habilement d’une romance au cœur de son implacable description d’un système de corruption généralisée, le cinéaste décrit parfaitement ces hommes qui vivent « au bord du précipice ». Quitte à entraîner une bonne partie de la société dans leur chute… Reste que certains ingrédients de l’histoire, comme la romance entre les deux comptables, n’apporte pas beaucoup au reste de l’histoire et sonnent, in fine, comme assez convenues sans apporter à l’ensemble un rythme nouveau.

