SAÏGON, L’ETE DE NOS 20 ANS, de Philippe Venaut (2 X 90 ‘)

avec Theo Frilet, Clovis Fouin, Adrien St Jore, Samuel Labarthe…

Sur France 3, samedi 17 décembre, 20.35

Mon avis : 2 sur 4

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En mêlant les destins de personnages réunis par leur jeunesse, l’histoire raconte comment fut vécu par la France et les Français la lointaine guerre d’Indochine.

« Outre les films de Pierre Schoendoerffer (« La 317e Section », « Le Crabe-Tambour », « Diên Biên Phu »…), ce conflit colonial n’a jamais fait l’objet d’une fiction à la télévision » raconte le réalisateur Philippe Venaut, qui re-visite cette guerre d’Indochine.

A l’instar de certaines sagas romanesques, il raconte un destin national à travers le parcours d’individualités bien trempées : de Philippe de Beauséjour, fils d’un général à Pedro Galindez, enfant d’un ancien de la guerre d’Espagne, en passant par Phuong N’Guyen, qui, déchirée par son amour pour Philippe, va servir la cause vietnamienne… Tous partent pour l’Orient qui, à leurs yeux, est un peu un Las Vegas moderne avec un bémol comme le note le réalisateur : « Un paradoxe total avec la cruelle réalité de la guerre qui règne à quelques centaines de kilomètres, ou à la frontière chinoise, au nord du pays notamment. »

Si on sent bien que le film a été construit après un long travail de documentation, donnant des indications précieuses notamment sur le célèbre traffic de piastres, si l’histoire a des résonances avec des conflits actuels, en Afghanistan notamment,  il y a parfois des baisses de régime dans une mise en scène au demeurant très classique. Pour autant, le réalisateur réussit un sacré pari en misant sur un casting de jeunes acteurs aux visages peu connus qui donnent une vie autonome à leurs personnages. Et permet de s’intéresser à cette page d’histoire re-découverte sur le mode de la fiction originale.