UNE « MISSION » QUI DECOIFFE

MISSION:IMPOSSIBLE PROTOCOLE FANTÔME, de Brad Bird – 2h13

Avec Tom Cruise, Jeremy Renner, Simon Pegg, Paula Patton, Léa Seydoux

Sortie : mercredi 14 décembre 2011

Je vote : 3 sur 5

Quezako ? Discréditée car, impliquée dans un attentat terroriste au cœur du Kremlin, l’agence Mission Impossible doit se battre, seule contre tous. Evadé d’une prison moscovite mais, privé de renfort et d’argent,  Ethan Hunt va, avec une équipe de fugitifs de l’agence, s’engager dans une mission des plus dangereuses. Et ce, d’autant plus qu’une bande de terroristes, menés par un savant fou, brandit la menace d’une attaque nucléaire. 

J’ai aimé

L’univers à la James Bond avec des aventures qui conduisent les « héros » aux quatre coins du monde. dans des décors naturels en forme d’incitation aux voyages : Los Angeles, Moscou, Prague, Dubaï, Mumbai…  On saute ainsi d’un cadre à l’autre à toute allure avec des images aériennes saisissantes quand la caméra frôle d’impressionnants buildings, telle la tour Burj Khalifa de Dubaï.

Des cascades à couper le souffle. C’est le passage obligé du film d’action qui se respecte. Brad Bird ne manque pas l’exercice et son chef cascadeur Gregg Smrz fait des prouesses. Aussi bien quand Ethan Hunt (Tom Cruise) s’échappe de l’hôpital de Moscou et fait le grand saut armé d’une seule ceinture que dans le clou du spectacle et l’escalade de la fameuse Burj Khalifa  avec le  gagdet qui s’impose : une paire de gants-ventouse.  Les poursuites en voiture sont aussi corsées : ainsi lorsque la tempête de sable joue sa partition.

Paula Patton et Tom Cruise

Les figures féminines. En premier lieu, l’agent James Carter (Paula Patton, repérée dans Precious) qui incarne le bon côté de la médaille et nous ménage une scène de séduction torride avec le magnat indien. Et  la tueuse se faisant payer en diamants et qu’énigmatique à souhait, Léa Seydoux incarne habilement pour le cocorico de circonstances.

L’humour. C’est là que ce quatrième épisode de la saga vaut le détour avec notamment le personnage du génie informatique aussi balèze devant un clavier que déroutant dans les scènes d’action. Dans la peau de Benji Dunn, Simon Pegg ménage quelques belles séquences loufoques.

J’ai moins aimé

La durée. On a le sentiment aux deux tiers de l’histoire que les scénaristes ont du mal à faire durer le suspense. Très classique, la séquence finale de bagarre n’en finit pas et, malgré quelques spectaculaires coups de valise en acier, le héros semble indestructible, tel un personnage de comics. Enfin, la séquence finale de retour au calme n’en finit plus et on se demande alors si ce n’est pas simplement fait pour annoncer la suite prévue.

Un thème déjà vu. Le risque nucléaire est à toutes les sauces et Brad Bird ressort des thèmes un peu usés et ce méchant toujours venu de l’Est, et des caricatures de sales types dont la psychologie est quand même faite à gros traits.

Pour autant, Brad Bird, plus connu pour ses réussites dans des films d’animation comme Ratatouille, prouve qu’il sait se jouer aussi avec l’action et le spectaculaire. Mot de la fin à Tom Cruise évoquant le réalisateur : « Même dans ses films d’animation, il travaille comme un réalisateur de cinéma en prises de vue réelles. Sa mise en scène est extraordinaire, tout comme ces personnages. Il est percutant, il compose remarquablement ses plans et il a un formidable sens du rythme et du suspense. »

Anecdote

Lors du repérage sur la tour de Dubaï, Tom Cruise -qui ne s’est pas fait doubler pour la plupart des séquences- a demandé  au chef cascadeur de le descendre en rappel sur 4 mètres, une fois atteint le sommet du gratte-ciel. Et en a profité pour signer un autographe sur l’immeuble.

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