LE REVOLTE DES BOIS

LA FIN DU SILENCE,  de Roland Edzard – 1h20

avec Franck Falise, Thierry Frémont, Carlo Brandt, Marianne Basler

Sortie : Mercredi 7 décembre 2011

Je vote : 2 sur 5

Jean (Franck Falise) seul dans la forêt

Quezako ? Une maison isolée au cœur d’une forêt vosgienne. Le fils cadet de la famille, Jean, est jeté dehors par son frère. Il va retrouver des chasseurs pour une battue. Le lendemain, la voiture de sa mère brûle. Comme Jean a disparu dans les bois, tout l’accuse…

Et alors ? La fin du silence, c’est symboliquement ce passage à la violence sous le toit familial. Pour son premier long métrage, Roland Edzard a choisi de faire paradoxalement naître le sentiment d’oppression de l’air pur et d’une forêt qui sert d’écrin aux affrontements entre les personnages. La résonance d’un cri dans ces bois profonds peut alors vous glacer le sang. Venu de la peinture, le réalisateur, déjà auteur de plusieurs courts métrages, utilise à merveille ce cadre pour rendre l’atmosphère étouffante à souhait. Avec un souci évident du camaïeu des couleurs. Le tout porté par une mise en scène nerveuse, conséquence du choix -au départ économique pour des raisons de budget et de temps réduit- d’un film, caméra à l’épaule.

La Fin Du Silence from OROLEIS on Vimeo.

Mister Frémont

Si le scénario laisse un peu le spectateur sur sa faim, notamment par une chute qui n’en est pas vraiment une, Roand Edzard n’a pas manqué son casting. Bien sûr, il y a Thierry Frémont aussi à l’aise quand il gueule au milieu de chasseurs en goguette que lorsqu’il s’agit d’exprimer le désarroi des sentiments d’un froncement de sourcil. La réussite du film, c’est le jeune personnage.  J’avais découvert Franck Falise dans le premier court métrage de  5X Nathalie Baye, diffusé en mai dernier sur Canal +. Il ne manque pas son passage au premier plan en adolescent à la violence intérieure que l’on sent dévoré par le poids des névroses familiales. Avec un scénario plus dense, notamment en fin,  le film aurait vraiment été une totale bonne surprise. Mais le réalisateur est à suivre car il a du tempérament.

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