BRAD PITT JOUE LES STRATEGES

LE STRATEGE de Bennett Miller

Avec : Brad Pitt, Jonah Hill, Philip Seymour Hoffman

Sortie : mercredi 16 novembre 2011

Brad Pitt et Jonah Hill bousculent les vieilles habitudes

Je vote : 2 sur 5

Quezako ? Inspiré d’une histoire vraie, le film raconte comment Billy Beane, ancien joueur de baseball, utilise des méthodes de management sortant de l’ordinaire pour relancer l’équipe des Oaklnad Athletics.

 


 

Et alors ? Côté casting, rien à signaler. Mâchoire carrée, allure de fonceur, Brad Pitt (également producteur de l’affaire) joue joliment sa partition et campe un manageur gonflé qui n’hésite pas à jouer seul contre tous pour pallier le manque de fric de son équipe. Et tenter des techniques de management qui n’ont rien d’orthodoxes. Renfrogné, ombrageux, Philip Seymour Hoffman prouve une fois de plus qu’il est à l’aise partout même engoncé dans le maillot ridicule de son équipe. Quant à Jonah Hill, en tête d’œuf des statistiques,  il change du registre comique qui le rendit célèbre pour incarner ce bonhomme qui gère la vie des joueurs à coups de chiffres et de diagrammes.La mise en scène est solide et se glisse habilement dans le décor des vestiaires et des bureaux de l’équipe où se déroule l’essentiel de l’action pour nous faire vivre les coulisses de la vie d’un manager de baseball.

Le hic, c’est qu’il faut être féru de ce sport pour accrocher à l’histoire typiquement américaine même si l’on s’intéresse au monde des statistiques.  Auteur du livre qui a inspiré le scénario, Michael Lewis note justement : « C’est un sport qui résonne avec notre culture américaine, notamment quand il redonne une chance à des joueurs considérés comme finis. »Là est bien mon problème : se sentir bizarrement étranger à une histoire qui dure 2h13. Ou alors, il faut faire un bel effort pour transposer les émotions dans un sport qui vous concerne… Même si, au final, on peut voir aussi dans le parcours de ce manager hors normes une métaphore sur la vie du grand Hollywood.

Brad Pitt et Philip Seymour Hoffman : deux façons de diriger que tout oppose

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