C’était Montand !

Ivo Livi, dit Montand

Documentaire de Patrick Rotman

France 3, mardi 8 novembre, 20.30

C’est le destin du « prolo chantant » sur lequel revient Patrick Rotman dans ce doc inédit. Un chanteur que l’on retrouve aussi dans trois nouveaux opus.

Vingt ans qu’il est allé se promener du côté de l’au-delà. Vingt ans sans Montand. Présenté par Rotman comme un charmeur mais « extraordinairement inquiet et fragile », Montand revit dans ce documentaire en forme de  biographie classique qui comprend son lot d’archives solides, de témoignages et d’extraits d’interviews. Le portrait aussi d’un homme qui n’a jamais masqué ses indignations. L’occasion enfin de retrouver un acteur à la voix de velours et au vibrato célèbre, même s’il peut parfois agacer. Le Chant du Monde célèbre à sa manière les vingt ans de la disparition du Papet  de Jean de Florette en offrant plusieurs disques . D’abord Ce monsieur là, ou l’intégrale de ses enregistrements en studio de sa première séance datant du 15 mai 1945 à un duo avec Marilyn Monroe en avril 1960. Avec, en bonus, des chansons réunies dans un album mais que Montand n’interprèta jamais autrement qu’en public durant ses différents récitals au Théâtre de l’Etoile.


Viennent ensuite deux albums précieux. D’abord l’incontournable Montand chante Jacques Prévert et Francis Lemarque avec une pléiade de tubes, de Bal, petit bal, à Barbara, via Sanguine, A Paris. Que du solide. Et surtout sa version des Chansons et poésies populaires de France. Y figurent notamment une version étonnante d’une chanson de Ferré datant de 1949, Le Flamenco de Paris, histoire de rappeler que Montand manqua un vrai rendez-vous avec le créateur des Anarchistes, partagé qu’il était à son égard entre admiration et condescendance. Mais aussi Les Canuts, Le Soldat Mécontent ou encore le très beau Giroflé, Girofla, écrit en 1650 et qui fut remanié en 1935 par Rosa Holt pour devenir les malheurs des guerres. Et pour couronner le tout, La Complainte de l’Auberge Rouge, qui fut composé à l’origine pour le film de 1951, signé Claude Autant-Lara et narrant les exploits minables du couple d’assassins de l’auberge de Peyrebelle.

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