KILLER ELITE

De Gary McKendry

Avec Jason Statham, Clive Owen, Robert De Niro

Sortie : mercredi 26 octobre 2011

Je vote 2 sur 5

Quezako ? C’est l’histoire de mercenaires sur le retour qui reprennent du service pour sauver un ancien camarade, Hunter,  retenu par un chef de tribu d’Oman : un vieil homme malade qui veut faire payer au corps des redoutables SAS britannique la mort de trois de ses fils.

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The Killer Elite (2011) avec Clive Owen- (Trailer) par Rubyowen

Et alors ? On est prévenu dès l’affiche par la formule qui se doit de vendre la sauce : « D‘après des faits réels ».  Une histoire tirée aussi d’un livre du même titre signé de Ranulph Fiennes. Reste qu’entre la réalité et la fiction, il y a le difficile exercice de la mise en scène qui doit, dès lors, faire plus vraie que le vrai.  Si le roman avait suscité la controverse – d’autant plus que son auteur fut un ancien membre des SAS, des soldats hyper entraînés et redoutés et qu’il y dévoilait l’existence d’une société secrète- le film provoque le doute : on se pince parfois devant tant de rebondissements pour se demander si cela eut bien lieu.  Paradoxal, non ? Tout est trop léché, les cascades au petit poil : à la fin, on croit se trouver surtout dans une nouvelle aventure de James Bond. Il est vrai le jeu musclé d’un Jason Statham ne facilite pas la nuance. L’homme est spécialiste des films d’action et pas des scénarios où la psychologie doit jouer. C’est d’autant plus décevant qu’à son habitude, De Niro parvient à mettre de la nuance dans sa plus petite réplique. Le  film devient juste seulement  quand on aborde la relation père-fils entre Hunter et Danny ou qu’il joue les chaperons de la petite australienne que Danny a embarquée à son côté durant la phase finale de la lutte. Le réalisateur n’évite pas toujours enfin la caricature quand il décrit les membres de la tribu arabe, notamment avec le dernier fils du chef, une sorte de dandy décalé, pathétique quand il saisit un flingue.De la difficulté de s’inspirer de faits réels sans les transcender ? Reste qu’on passe un moment sympathique dans un film d’action mené tambour battant. Mais, c’est au final un peu mince pour emporter l’adhésion du spectateur qui aurait voulu y croire vraiment. Comme l’affiche le laissait entendre à l’entrée de la salle…