ATTENBERG
d’Athina Rachet Tsangari
Sortie : mercredi 21 septembre 2011
Je vote : 3 sur 5

Quezako ? Dans une ville industrielle sur la côte grecque, Marina, 23 ans, vit avec son père, lourdement malade. Ne prisant guère la gent humaine, elle préfère écouter les chansons de Suicide, regarder les docs animaliers de Sir David Attenborough et « suivre » un cours d’éducation sexuelle avec Belle, sa meilleure amie, une fille un brin délurée.
Et alors ? Signée d’une réalisatrice connue du cinéma indépendant grec – plasticienne et productrice- même si elle a fait la majeure partie de sa carrière aux Etats-Unis, ce film a marqué, par son originalité et son ton, le Festival de Venise 2010. A un jet de pierre du Lido, la jeune Ariane Labed a reçu un prix d’interprétation féminine plus que méritée tant son jeu fait preuve d’une étonnante maturité dans ce scénario, il est vrai, déroutant. Ne serait-ce que dans la manière d’Ariane Labed d’exprimer les difficultés à toucher les autres, sa façon de vivre repliée sur elle, sauf lors des séquences où elle singe, dans d’étonnantes séquences surréalistes, le comportement de volatiles.
Sous le ton sarcastique de la comédie dépressive, la réalisatrice livre quelques beaux passages sur la peur de rentrer dans l’âge adulte, la mort des parents, la sexualité. Malgré quelques vrais moments forts de l’histoire, notamment dans les passages déjantés, et une mise en scène cadrée, cet objet intriguant manque parfois de rythme et donne une impression de redite. ll n’empêche, il permet de découvrir une jeune actrice avec laquelle il faudra désormais sûrement compter. On attend maintenant de la découvrir dans d’autres variations sur grand écran.
