LA FOLLE COURSE D’YVAN ATTAL

R.I.F

de Franck Mancuso

Stéphane Monnereau pris au piège (photo Studio Canal)

Sortie : mercredi 31 août 2011

Je vote : 3 sur 5

Quezako ? Capitaine de police à la PJ parisienne, un rien surmené, Stéphane Monnereau prend quelques jours de vacances pour se retrouver avec sa femme et son fils. Sur la route, suite à un petit incident, la femme du policier disparaît. Certains indices accusent Stéphane. Pour échapper à la garde-à-vue, il s’enfuit…

Et alors ? R.I.F. ou « Recherches dans l’intérêt des familles », c’est un film construit sur l’efficacité, la vraisemblance et une intrigue policière qui tourne. Il démarre plutôt fort avec la séquence de poursuite d’un preneur d’otages et une mise en scène qui évite le tape-à-l’œil. Jouant ensuite sur l’insolite d’un décor -notamment cette station-service, paumée sur une route de Lozère- Mancuso (co-scénariste avec Olivier Marchal de 36 quai des orfèvres)joue habilement la carte d’un suspense gradué.

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De fait, le spectateur se doute bien que Monnereau ne va pas rester les deux pieds dans le même godillot en attendant que ses

Valérie Monnereau (Valentina Cervi) et son fils Theo (Talid Ariss) (photo Studio Canal)

collègues fassent leur travail mais on ne sait pas bien où cela va (le) nous mener. Astucieuse, l’idée d’opposer Yvan Attal, de plus en plus à l’aise quand il s’agit de jouer d’un regard fiévreux, et Pascal Elbé, droit comme un fil dans sa panoplie de gendarme, même si l’humain peut jaillir au cours d’une conversation. Franck Mancuso le dit bien : « Le personnage joué par Pascal Elbé est le garde-fou de Monnereau.  » C’est dans cet affrontement que repose l’intérêt d’un film bien mené, même s’il ne bouleverse par le genre. Evitant tout artifice, l’usage de flash-back téléphoné par exemple, R.I.F. nous plonge dans une atmosphère dont la pesanteur est bien maîtrisée.. A signaler la musique de Louis Bertignac dont c’est la première BO au cinéma. Il raconte : « J’étais vraiment parti sur quelque chose de simple et pas du tout orchestré, ça tombait bien puisque c’est ce que Franck Mancuso voulait aussi. On ressentait les mêmes envies. Encore une fois, une guitare sèche peut en dire aussi long que soixante instruments! » Pari gagné totalement du côté de cette bande originale.

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