LES DEUX CHEVAUX DE GENGIS KHAN
Sortie : mercredi 13 juillet 2011
Je vote : 3 sur 5
Quezako ? Il a fallu une chanson qu’on croyait perdue, un ancien violon à tête de cheval détruit et enfin la promesse faite à sa grand-mère, victime de la fameuse révolution culturelle chinoise, pour que la chanteuse Urna revienne sur la terre de ses ancêtres en Mongolie à la recherche d’un passé perdu.
Et alors ? Ses deux précédents films avaient été de jolis succès : L’Histoire du Chameau qui pleure (250 000 entrées) et Le Chien jaune de Mongolie (240 000 entrées). Ils nous avaient fait découvrir la vie des nomades mongols. Cette fois, Byambasuren Davaa nous guide dans un voyage musical à travers la Mongolie, cette culture où la musique et les chansons sont comme des livres d’histoire. Il y a un peu du Tony Gatlif, avec une infinie douceur en prime, dans la façon de la cinéaste de se laisser porter par la musique réelle et la musique naturelle durant l’errance d’Uram (Urna Chahar-Tugchi). Au croisement de la fiction et du documentaire, ce film sonne comme une défense d’une culture nomade, aux prises avec la mondialisation. Une culture prête à disparaître comme le montre le symbole du violon brisé. Belle errance dans des paysages qui imposent le respect, ce film est aussi l’occasion de découvrir les chants longs de la musique mongole, déclarés en 2005, chef d’œuvre du patrimoine oral.
