NI A VENDRE NI A LOUER
de Pascal Rabaté
Sortie : 29 juin 2011
Je vote : 3 sur 5
Quezako ? Un week-end de printemps dans une station balnéaire du littoral atlantique. Alors que deux retraités débarquent dans leur résidence secondaire en forme de coquet mobil home au format timbre poste, d’autres silhouettes apparaissent : deux couples logés au même hôtel, une famille de bien étranges campeurs, un couple de punks…
http://www.dailymotion.com/embed/video/xjb8gs
Ni à vendre ni à louer
Et alors ? Les amateurs de Jacques Tati et du cinéma muet seront ravis par les nouvelles variations cinématographiques de Pascal Rabaté après l’aventure de la transposition de ses Petits Ruisseaux. Avec une vraie tendresse pour des personnages lunaires -excellent Jacques Gamblin- décalés, un brin fous, il s’amuse de nos manières de vivre en montrant des situations cocasses -l’installation de la tente d’une famille menée par François Morel- et tendres. Point de jugement dans ces scènes mais un point de vue qui s’attache aux petits détails qui font mouche.
Ainsi avec le mobil home en forme de maison de poupée d’un conte hyper réaliste. Tout passe par un regard, un geste et par une économie absolue de mots surtout remplacés par des onomatopées et une musique qui fait sens. Petit à petit, on se laisse prendre par ce climat aussi peu bavard que le cinéma français sait l’être et par une vraie poésie des situations. In fine, le spectateur vogue entre l’humour des Deschiens et celui de Groland pour son plus grand plaisir. On se demande simplement ce qu’aurait donné le film si Yolande Moreau, prévue à l’origine, n’avait point été remplacée par Maria de Medeiros qui se livre ici à un joli contre-emploi.
