BB : une étoile filante

HOMMAGE


En 56 films, elle a marqué l’imaginaire français en incarnant une certaine idée de la beauté française. A 91 ans, Brigitte Bardot vient de quitter le sol de la Madrague, nom de sa célèbre propriété de St-Tropez qu’elle hanta de sa présence depuis des décennies, rejoignant dans l’au-delà cinématographique son ami Alain Delon. Une star incontestable aux prises de position parfois très contestables.

C’est en 1956 que le séisme cinématographique survint. Avec Et Dieu… créa la femme, Roger Vadim rendit célèbre mondialement cette pulpeuse jeune femme et ce corps sauvage et libre qui allait révolutionner les mœurs en France et dans le monde.

Certes, Brigitte Bardot avait à l’époque déjà quelques films à son actif, mais rien de bien marquant : des seconds rôles pour Sacha Guitry et René Clair notamment (Si Versailles m’était conté et Les Grandes Manœuvres). Des prestations qui la destinaient pas à bouleverser ensuite le grand écran comme ce fut le cas.

Le reste de la carrière de BB a suffisamment nourri les pages de la presse cinématographique et « people » (mot qui n’existait pas à l’époque) pour qu’il ne soit point obligé d’y revenir le jour où elle disparaît. C’est en 1973 qu’elle tourna la page à sa carrière sur grand écran avec la sortie de L’Histoire très bonne et très joyeuse de Colinot Trousse-Chemise. Un parcours cinématographique où elle se prêta à bien des genres et tourna aussi bien avec des auteurs dits « intellos » que des faiseurs habiles de comédies grand public.

Ensuite, elle s’était investi sans compter les heures pour défendre la cause animale et protéger les espèces menacées par bien des trafics, le massage des phoques notamment. Et, dès 1986, elle a créé la fondation Brigitte Bardot, la même qui vient d’annoncer sa mort par un simple communiqué, c’est dire à quel point le destin de l’ancienne star et celui de cette Fondation étaient liés. Elle avait d’ailleurs déjà sacrifié une bonne partie de ses moyens financiers à cette cause.

Femme libre, Brigitte Bardot a connu des amours très médiatisés – de Roger Vadim à Jean-Louis Trintignant en passant par Serge Gainsbourg, Sami Frey – , mais c’est avec un comédien pas très connu, Jacques Charrier, qu’elle eut un fils, le 11 janvier 1960, Nicolas-Jacques. En 2020, dans les colonnes du magazine Point de vue, elle confiait revenant sur la relation compliquée avec le comédien et sur cette natalité : “Quand [il] est né, en 1960, c’était l’hystérie autour de moi. C’était de la folie. […] Il n’y avait aucune intimité. C’était terrible. J’ai associé la naissance de mon fils à ce traumatisme. Et c’est Nicolas qui en a porté les conséquences”.

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