Sur fond d’un récit qui semble aujourd’hui classique – avec la lutte des gangs pour contrôler les trafics dans la ville – Maurice Tourneur oppose de manière un peu caricaturale la lutte des napolitains dont les membres sont brutaux, et la bande de Justin qui peut apparaître comme les « défenseurs » d’une forme d’ordre. Justin est lui-même présenté comme une sorte de poète des bas-fonds qui sait passer du pistolet à la guitare.
Non dénué d’ironie et de malice, se jouant des outrances verbales, le cinéaste signe un polar en noir et blanc – les photographies du vieux port de Marseille sont magnifiques – qui nous replonge dans l’atmosphère de la pègre des années 30.
