Le Mal rode dans la pampa

Fort bien joué par Ezequiel Rodriguez et Silvina Sabater notamment, When Evil Lurks renvoie de manière indirecte au « Mal « que les grands propriétaires laissent se répandre dans l’Argentine avec l’usage des pesticides dans l’agriculture intensive. Demián Rugna souligne : « Personne ne s‘en préoccupe, parce que ceux à qui appartiennent ces terres ont du pouvoir. Ils doivent continuer à travailler parce qu‘ils en ont besoin, et ils doivent continuer à vivre ici parce qu‘ils en ont
besoin. Cette idée d‘une maladie qui surgit au milieu de nulle part et qui n‘inquiète personne a été l‘une des principales inspirations. »

L’autre dimension dans le récit, c’est la folie, omniprésente, qui touche aussi bien les animaux que les hommes. Le tout étant renforcé par des relations familiales traversées par bien des fêlures et qui sont, pour reprendre les mots du cinéaste, en « pleine décomposition« .

Filmé de manière nerveuse, en se jouant d’un crescendo indéniable, le film touche par ces deux dimensions. Pour autant, et malgré un retour à la fin à un monde plus « normal », l’accumulation de violences finit par en atténuer un peu l’effet. Avec le talent du cinéaste, certaines scènes, si elles avaient été suggérées, provoquant un choc imaginaire dérangeant , auraient sûrement eu un impact plus fort.

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