Les aventures d’une lycéenne américaine

Directeur de la photographie renommé – on lui doit les expérimentations néons de Good Time des frères Safdie, par exemple – Sean Price Williams ose bien des mélanges dans ce premier long métrage, porté par un montage qui mise sur le rythme, l’ellipse et misant sur des couleurs très flashies. Pour autant, ces choix donnent au film un côté vintage, comme un hommage au cinéma indépendant américain du début des années 70 et procurent parfois le tournis. In fine, on s’ennuie un peu à suivre les errances de cette jeune fille qui, Candide au féminin, semble passer à travers toutes les épreuves de sa jeune existence, notamment quand elle atterrit dans la ferme abritant de dangereux activistes qui croient ses allégations dans une séquence un brin invraisemblable.

En revanche, on ne peut qu’être bluffé par la performance de Talia Ryder qui porte l’histoire de bout en bout et qui marque ici de son physique en apparence fragile cette fable sur une société au bord d’une apocalypse imminente. C’est sûr, il faudra compte de cette actrice dans les années à venir.

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