Une fille singulière…

Jouant sur un réalisme dans la captation des scènes quotidiennes – aussi bien dans l’atelier du père défunt que dans la fête de la Saint-Jean – Estibaliz Urresola Solaguren montre bien comment Coco, androgyne, a bien du mal à savoir qui il(elle) est. Et elle fait passer toutes les interrogations de cette enfant transgenre avec une grande sensibilité et en échappant à tout pamphlet militant. Cela tient aussi au fait que les autres personnages qui entourant Coco sont complexes. Sa mère, par exemple, a bien du mal à « tuer » le père sculpteur (et qui n’est plus) en créant des œuvres personnelles et originales.

Même si le film aurait gagné à être un peu plus court et rythmé, le récit touche de bout en bout avec des choix esthétiques qui sortent de l’ordinaire. Ainsi la musique originale n’est pas faire pour surligner les séquences, mais elle est jouée par les personnages eux-mêmes. En prime, en jouant sur des cadres serrés, pour capter les émotions des protagonistes, et des plans larges décrivant « l’impact de l’environnement », la cinéaste signe une histoire naturaliste qui nous touche directement.

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