L’artiste et son modèle

Dans ce récit dans lequel on sent l’influence de l’univers d’un Jean Cocteau dans La Belle et la Bête, la cinéaste évoque aussi de belle manière la notion de création et de réalisme. Et l’on voit petit à petit comment Raphaël se transforme à « chose » à modeler par Garance, comme si la réalité n’avait pas beaucoup d’importance. En fait, on n’y replonge que lorsque Raphaël retrouve son groupe pour jouer des mélodies entraînantes, alors même que la séquence (magnifique) où il joue de la cornemuse dans la piscine vide a quelque chose d’onirique et surréaliste.

Sans jamais forcer le trait, Emmanuelle Devos campe cette artiste mystérieuse et sensuelle dont on ne sait jamais ce qu’elle pense en son for intérieur. Quant à Raphaël Thiéry, il fait passer bien des émotions après la séquence d’ouverture inattendu sur la chasse aux taupes. Un artiste qui a tourné en terrain connu : le château du Jeu, décor principal du film, se trouve dans le Morvan, la région où il habite.

Un film aussi étrange qu’original et qui détonne dans la production habituelle.

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