Avec Tout simplement noir, Jean-Pascal Zardi et John Wax jouent sur l’autodérision dans un faux documentaire qui se moque de tous les communautarismes et des clichés circulant sur les Noirs. Détendant sans être très original.

Diffusion : sur Canal +, vendredi 26, 22h40

Jean-Pascal Zardi aime les « héros » banals. Avec Tout simplement noir, il récidive. Le pitch ? JP, un acteur raté de 40 ans, décide d’organiser la première grosse marche de contestation noire en France, mais ses rencontres, souvent burlesques, avec des personnalités influentes de la communauté et le soutien intéressé qu’il reçoit de Fary, le font osciller entre envie d’être sur le devant de la scène et véritable engagement militant…

Sur un ton badin, détaché, l’air de rien, Jean-Pascal Zardi porte, à travers cette histoire, un regard amusé sur bien des dérives de la société actuelle : du regard entre les communautés à celui porté sur un couple mixte… Pour expliquer le choix de ce titre, sur le papier étrange, il explique : « Certains trouvent plus chic de dire « black ». Pour nous, il n’y aucune honte à dire « noir » : c’est juste une couleur ».

Comédie chorale, avec une belle brochette d’artistes dont aucun ne vient tirer la couverture à lui, Tout simplement noir. Si certains moments sont vraiment réussis, notamment ceux qui évoquent le « choc » culturel entre les communautés, le film ne brille pas par la hardiesse d’un scénario qui semble plus, in fine, à une succession de sketches qu’à un scénario construit de bout en bout.

César du Meilleur espoir masculin pour son rôle dans l’opus, Jean-Pascal Zardi réussit son pari de marier un zeste d’insolence à une dose de comédie. Ce serait donc dommage de bouder son plaisir et il faut voir (ou revoir) cette histoire qui a marqué un été 2020, placé sous le handicap du Covid…

Et puis, dans le climat social lourd que connaît l’Hexagone, cela ne peut faire un peu sourire. Et réfléchir un brin. Autant ne pas bouder son plaisir, non ?