QUAND NINO FERRER ETAIT JEUNE

Nino (David Prat) et Nathalie (Sarah Coulaud)

NINO, de Thomas Bardinet – 1h15

Avec David Prat, Lou de Laâge, Sarah Coulaud, Benoît Gruel

Sortie, mercredi 25 avril 2012

Je vote : 1 sur 5

L’histoire ?  Âgé de 15 ans, Nino, 15 ans, est en vacances d’été et promène sa nonchalance et sa timidité.  Sentimentalement, son cœur balance  entre une belle jeune fille, qui joue la comédie sur scène comme dans la vie, et la mystérieuse Nathalie qu’il connaît depuis des lustres. Nathalie qui  refuse de voir  Nino s’éloigner d’elle  comme s’il symbolisait l’arrachement au royaume de l’enfance…

Pourquoi ce film est décevant ? Etrange hommage rêvé au créateur du Sud qui a choisi de se donner la mort en août 1998,  ce film qui lorgne vers l’univers d’un Rohmer par ses analyses des errances sentimentales de l’adolescence a le mérite de l’originalité. Comme le souligne le sous-titre – « une adolescence imaginaire de Nino Ferrer »- l’ambition n’est point de céder à la tentation du biopic mais de prendre pour prétexte son parcours de jeunesse pour inspirer une fiction personnelles. Thomas Bardinet  souligne : « J’étais intéressé par cet écart fictionnel entre un personnage célèbre et iconique comme Nino Ferrer et ma propre adolescence, les échos que le trajet de Nino Ferrer faisait résonner en moi. »


Pour autant, malgré l’utilisation astucieux de l’image numérique pour replonger dans l’atmosphère d’une époque, malgré de jeunes comédiens qui croient à leur partition -la référence à une espèce de Brigitte Bardot adolescente symbolisé par le  personnage campé par Lou de Laâge, ne peut que toucher- on s’ennuie un brin à ce récit décousu où il ne passe pas, in fine, grand-chose. Et quand surgit, au détour d’une séquence, la vrai-voix de Nino, un frémissement se produit. Qui ne rend que plus terne le reste du récit au final trop nombriliste.  Dommage…

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