Robert Redford, une certaine Amérique

Homme de convictions à l’esprit ouvert, Robert Redford avait aussi mis sa notoriété au service de causes diverses, telle la défense de la cause environnementale – il s’était opposé au projet d’oléoduc Keystone entre le Canada et les États-Unis – ou le respect des droits des personnes LGBT +.

Lors de leur dernier film ensemble, présenté à la Mostra de Venise en 2017, Our souls at night, JaneFonda avait dit qu’une formule définissait son partenaire et ami : « Être responsable. » C’est à Paris, alors qu’il étudiait, fauché, les Beaux-Arts, que Robert Redford eut sa première prise de conscience politique. Il racontait : « On était au lendemain de l’affaire de Suez. Les Français n’aimaient pas les Américains. C’est la première fois que j’ai été amené à réfléchir sur les événements internationaux ».

C’est la rencontre à son retour aux États-Unis avec une jeune femme de 18 ans, Lola Van Wagenen, – avec laquelle il se maria et eut trois enfants – qui le conduisit à s’orienter vers le métier d’acteur. Ce ne faut pas sans réticence de sa part. Non sans humour, il disait ne pas avoir appris à jouer et qu’un bon acteur consistait surtout à « essayer de ne pas être mauvais. » C’est ce qui le conduisit sans doute au cours de sa prolifique carrière à ne jamais forcer son jeu.

C’est en 1965 avec Daisy Clover, de Robert Mulligan, qu’il vit se terminer les années difficiles, les années de doute. On connaît la suite du parcours d’un discret devenu une légende d’Hollywood.

Zoom sur un réalisateur épris d’une nature préservée

Une scène où le regard est roi.

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