Réalisé avec soin – les images de traque en pleine nature créent une atmosphère indéniable – offrant à Ramzy Bedia un personnage inattendu, sombre et tourmenté, ce drame qui démarre assez fort a bien du mal à tenir sur la distance. Choisir Linh-Dan Pham comme « méchante » joue trop sur la caricature du personnage d’origine asiatique énigmatique et dangereux et « l’explication » de sa névrose pour la chasse n’est pas d’une totale clarté. En fait, le personnage le plus crédible de l’histoire est celui de l’infirmière, jouée avec nuance par Déborah François et qui, malgré les épreuves de la vie, continue à éprouver quelque chose pour son ancien mari.

Quant à Niels Schneider, malgré son implication forte dans le rôle du légionnaire perdu, tour à tour rendre ou violent, il ne parvient pas à sauver un scénario dont la chute semble vraiment invraisemblable. Le générique défilant, on peut se demander alors : tout ça pour ça ?