Si certains moments un peu vieilli – comme les plans sur l’enfant fuyant vers la campagne – si la musique originale est parfois un peu envahissante, le film garde toute sa force et l’authenticité dont fait montre Ken Loach quand il plonge sa caméra dans un univers social.
Déjà Ken Loach s’affirme comme un subtil directeur d’acteurs, capable de faire jouer juste et avec une vraie intensité des non professionnels. Ainsi , on ne peut qu’être fasciné par le jeu du jeune David Bradley, qui fait passer toute une forme de poésie de l’enfance, capable de s’échapper par tous les moyens du destin morne d’une vie toute tracée et d’un destin programmé de mineur de fond.
La sortie en DVD permet de découvrir une passionnante analyse de Robert Guédiguian qui juge, avec son accent rocailleux, le travail de ce camarade de lutte cinématographique. Un témoignage direct, simple, et qui est une fine analyse de l’univers de Loach.
