Par un montage habile et rythmé entre le passé et le présent, Ally Pankiw reconstitue le puzzle de la vie de Sam, révélant par petites touches les raisons de son stress et sans jamais céder à l’outrance ou au pathos. En évitant le piège de tout mélodrame, la cinéaste propose une réflexion intéressante sur la résilience en montrant comment la guérison est tout, sauf simple. La cinéaste dit : « La guérison n’est pas linéaire. »

Ally Pankiw parvient aussi à mixer les sujets lourds et des moments de vrai humour, noir parfois, notamment avec les partenaires de la boite dans laquelle Sam se produit. Sam est campé avec beaucoup de conviction par Rachel Sennott (on se souvient d’elle dans Shiva Baby, en 2020) qui porte l’histoire de bout en bout.

Déroutant, parfois inégal, ce film ne peut laisser indifférente personne, compte-tenu de son sujet.