La longue marche…

En tournant ce récit en dialecte local, Lofti Achour signe un récit cruel et violent. En prenant le parti de raconter ce drame du point de vue d’un adolescent, le cinéaste rend son film encore plus fort. Évoquant le long casting préparatoire, il souligne : « (…) j’ai tenu à ce que les acteurs soient en parfaite adéquation avec cette recherche d’authenticité : si nous voulions réussir ce film, il fallait que le spectateur tunisien ne reconnaisse pas les acteurs. Cela impliquait une immersion totale dans une communauté, comme si nous en faisions partie de l’intérieur. Pour les enfants, c’était leur première expérience au cinéma. » Et leur maturité ne peut que paraître bluffante, eu égard à la force du drame.

Et sans forcer le trait ni alourdir sa mise en scène, Lofti Achour sait glisser dans ce récit d’un réalisme total, quelques moments oniriques, avec les moments où surgit le fantôme de Nizar, et qui viennent densifier ce drame politique. Un drame qui montre bien les répercussions sur chaque membre du clan de cet assassinat perpétré par des combattants lâches dont le but est de faire régner la terreur.


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