Deux solitudes sous le fascisme

En glissant des images d’archives – des actualités cinématographiques qui représentent Hitler et Mussolini – Scola parvient à situer son récit dans le contexte historique sans pour autant jouer sur une reconstitution qui pourrait alourdir son propos. Ce qui donne une grande profondeur à cette relation subtile et profonde entre ces deux personnages centraux sur le toit de cet immeuble déserté par ses habitants venus fêter la visite de Hitler . Pour Sophie Loren, symbole de la sensualité féminine s’il en est, ce film est aussi un pari et elle campe, à 43 ans, une femme plus âgée et méprisée dans son foyer. Un vrai contre-emploi tout comme celui dévolu à un Mastroianni, une fois encore éblouissant dans ce contre-emploi inattendu.

Un drame d’une rare puissance qui traite ici d’un sujet peu abordé dans le cinéma italien : celui de la période de l’Italie mussolinienne alliée à l’Allemagne nazie entre 1936 et 1940. À revoir sans modération.

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