Si les trois comédiens principaux sont au sommet de leur art – Jean-Louis Trintignant exprime toutes les fêlures du personnage principal – le film bénéficie aussi d’une mise en scène magnifique avec un jeu audacieux sur des plans très différents et une photographie de Vittorio Storaro splendide. Avec les aventures d’un fascisme ordinaire dont l’essentiel se déroule… à Paris. Bertolucci sait aussi bien définir une atmosphère oppressante grâce à des décors vides, que jouer sur des décors baroques, et lourds, typiques de l’univers mussolinien.
Avec au cœur de l’histoire, le thème de la trahison (comme dans La Stratégie de l’araignée en 1970, ce drame politique frappe par la maîtrise de sa mise en scène (et la belle bande originale de Georges Delerue). Et la force de son « message » qui garde toute son actualité…
