Jean-Louis Trintignant sur les pistes…

Pour autant ce Grand Silence mérite un arrêt sur images avec son héros qui, alors que dans les films spaghetti les personnages ont la parole avare, est cette fois muet. Et l’action se déroule non pas dans les déserts habituels mais dans les paysages glacials : l’œuvre fut tournée dans les Montagnes Rocheuses de l’Ouest des États-Unis, en plein hiver. La présence écrasante de la neige confère à ce récit une espèce de lenteur sépulcrale avec des chevaux qui éprouvent de vraies difficultés à se mouvoir dans la poudreuse. Pour le cinéaste, c’est l’occasion d’opposer à la violence bestiale des hommes, le cadre préservé de ces paysages immaculés…

Et puis, il y a la rencontre de deux acteurs formidables, chacun dans leur registre : Jean-Louis Trintignant qui joue ici son seul et unique western quand Klaus Kinski campe un tueur qui porte bien son surnom (« Loco, le Fou »).

Un western de plus sur le thème de la vengeance, sans vrais héros, qui séduit par sa violence et son ton désespéré avec une histoire où triomphent les forces du mal.

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