Les lumières signées Eva Sehet créent une atmosphère oppressante à souhait et donne un vrai grain aux visages pour faire ressortir toutes les émotions, notamment dans les scènes de la ferme perdue et délaissée de Suzanne, depuis l’hospitalisation de son mari. Avec l’utilisation de longue focale, on ne perd ainsi jamais de vu les principaux protagonistes de ce drame.
Sur la base d’une intrigue en forme d’épure, Maxime Caperan signe un polar qui est aussi une chronique sociétale. On voit ainsi comment les deux frangins vivent de boulots où ils ne sont pas considérés (« c’est comme de l’esclavage » dit même Paul) et ne peuvent rêver que de s’en échapper. Ce sont deux paumés qui se font même avoir quand ils revendent à une bande de vrais « pros » le matériel volé en étant contraint de casser les prix.
C’est noir, désespéré et bien joué.
