Nice, baie du Diable

Un casting bien tempéré. Si Nicolas Duvauchelle joue une partition qui devient banale dans son jeu, avec une violence prête à exploser à chaque plan, Florent Hill joue avec beaucoup de finesse ce jeune homme qui veut vouer sa vie à Dieu et va devoir faire le choix de la violence quand Sandor Funtek incarne bien la génération des petits boulots et de la débrouille qui est dépassé par les évènements dans lesquels il est soudain plongé. Quant à Denis Lavant, il sait habiter à sa manière le personnage du patron roublard de la boîte de nuit, habitué à faire des accords gagnants, mais pour lui. Enfin, Finnegan Oldfield joue en sur-régime permanent ce petit loubard qui mélange allégrement l’alcool et la cocaïne.

Une mise en scène en immersion. Akaki Popkhadze fait montre d’une certaine maîtrise pour un premier film, même s’il a tendance à abuser des travellings et des prises de vue avec drones. Ou à faire jouer de manière appuyée certains de ses comédiens Cela dit, avec un montage ad hoc, cela confère une dynamique à sa mise en scène, notamment dans les séquences en lieu fermé, comme l’appartement de la bande de trafiquants où les deux frères débarquent en service commandé.

In fine, de ce film noir se dégage une atmosphère certaine.

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