Comme devant « une porte blindée »…

Expliquant par petites touches des parcours différents, des blessures personnelles, mais aussi des rêves, ce documentaire montre les écueils que doivent traverses des adolescents qui ne semblent pas particulièrement issus de milieux aisés. La séquence où la mère, accompagnant son fils, Bilal, qui est un élève rebelle « se » raconte et évoque son mariage à 16 ans et l’arrêt de ses études, en dit long sur des parcours difficiles qui pèsent sur la scolarité des enfants.

Hélène Milano film au plus près de ces élèves, sans grands effets spectaculaires – malgré la judicieuse danse face à la caméra – ce qui restitue bien le quotidien des collégiens, et elle décrit aussi, en contrepoint, l’implication du corps enseignant, de la Principale très présente sur le terrain et des surveillants. Ce film a un grand mérite : à l’heure où certains politiques évoquent le seul retour de l’autorité – même si elle est nécessaire – comme unique solution à la crise éducative, il démontre concrètement comment, se construire est difficile quand l’horizon est limité par les différents déterminismes. On mesure enfin que le système est plus fait de bricolage permanent de la part du corps éducatif que d’une politique clairement définie.

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