Si l’on sent de l’émotion quand Sue revient dans sa terre natale, quand elle semble perdue en retrouvant le Caire deux décennies après alors que la ville suffoque dans la pollution des embouteillages, ou quand elle retrouve la maison de sa mère dans un quartier bourgeois et préservé d’Alexandrie, l’histoire a pourtant bien du mal à prendre et à nous concerner avec une mise en scène un peu bancale.
Malgré leur talent respectif, Nadine Labaki et Fanny Ardant semblent livrées à elle-même et Fanny Ardant notamment surjoue en permanence, sans doute par manque d’une vraie direction d’acteur. Quant à la mise en scène, elle est d’un classicisme tel que les scènes oniriques où la mère de Sue surgit au cours de son voyage semblent plaquées, voire bricolées.
In fine, de ce voyage qui devait être riche en émotions, on ne retient que certains moments comme celui où Sue retrouve une tante qui fume comme un pompier et gère son monde à la baguette. C’est un peu court pour tenir en haleine…
