Dans la lignée des films noirs d’un Yves Boisset, des films politiques aussi, Fabrice Du Welz montre de manière directe tous les dysfonctionnements de la justice, vicié de l’intérieur, les fractures de la police, la pression des médias. Tout en retrouvant l’atmosphère (avec un budget moindre) des films d’un Coppola dans les séquences familiales des parents de sa femme où l’on s’exprime en sicilien, ce qui créé une atmosphère parallèle étrange et prenante dans l’histoire.
In fine, le film naturaliste en diable bascule dans l’horreur et le personnage épouvantable, campé par un Sergi Lopez qui ne lésine pas sur une attitude monstrueuse, fait basculer le film vers un thriller à l’américaine où il faut laisser l’espérance à la porte devant tant d’ignominie.
C’est violent, âpre, fort, et parfois insoutenable. Un thriller de haute tenue.
