Des rebelles prisonniers de leur bulle

Ne précisant pas vraiment le contexte, la réalisatrice donne alors à ce thriller de science-fiction une portée politique plus large, décrivant une société où l’on peut « mettre à l’ombre » des opposants sans que personne ne s’en préoccupe vraiment et qui ne doivent leur salut qu’au hasard numérique et à un vol d’un « banal » casque de réalité virtuelle.

Un « meilleur » des mondes construit visuellement à l’image sur l’opposition de deux esthétiques et il faut, à cet égard, saluer le travail de Jeanne Lapoirie, la directrice de photographie qui joue sur l’opposition entre un univers solaire et un monde confiné aux couleurs plus froides. Commentaires de Aude Léa Rapin : «  »Nous voulions camper une société fracturée socialement, plus violente et appauvrie, dans laquelle subsiste une survie alternative qui s’en sort par la débrouille ».

Porté par un casting solide et efficace, le film repose aussi sur une musique originale prenante : elle est œuvre d’un certain.. Bertrand Bonello, réalisateur, mais aussi compositeur sur ses propres films et qui a travaillé, main dans la main, avec la cinéaste en amont du tournage.

Aude Léa Rapin prouve ici une chose : en France aussi, les femmes savent signer des thrillers de science-fiction prenant et qui ont un sens politique…

Laisser un commentaire