Fuites amoureuses en Asie

Moins convaincant. À partir de cet argument, Miguel Gomes a imaginé l’idée du fiancé qui fuit, dans ses tenues de lin, sa promise en empruntant cette route et en ayant toujours un temps d’avance sur elle et qui veut retarder ce mariage le plus longtemps possible. Cette errance qui se déroule en 1918 est alors le prétexte de croiser une belle brochette de personnages comme ce religieux énigmatique qui fuit le pays ou le cousin de la fiancée qui passe le plus clair de son temps dans le bar d’un grand hôtel.

On comprend bien la portée symbolique de ce voyage sentimental, aussi long et inconfortable que le voyage proprement dit. Il n’en demeure pas moins que la route est longue et que, malgré les belles images, l’histoire tourne un peu en rond et le jeu de la fiancée, avec son rire hystérique dès qu’elle est en difficulté est un brin outré. La mise en scène est brillante, avec une musique originale qui accompagne subtilement les étapes, le scénario l’est moins…

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