Tourné en 4/3, Diamant brut permet de focaliser le récit sur cette jeune fille obsédée par ce rêve et qui est prête à tout pour y parvenir. Si, avec son chef opérateur, Noé Bach, Agathe Riedinger a réussi à trouver une colorimétrie réussie qui donne un résultat très kitsch à l’image, entre univers saint-sulpicien et atmosphère de clip, l’histoire tourne assez vite court, tant les préoccupations de cette jeune fille qui s’ennuie sont peu intéressantes, à l’image du monde de télé-réalité où les candidats donnent le sentiment d’avoir un pois chiche à la place du cerveau. En prime, certaines séquences semblent peu vraisemblables, notamment celle où Liane joue l’incruste dans une soirée VIP et accepte, contre de l’argent, de danser pour quatre copains un peu bourrés et obsédés.
Alors, petit à petit, les errances de cette gamine paumée de Fréjus, malgré l’implication totale de Malou Khebizi, finissent pas ne plus nous concerner du tout. C’est dommage car cette comédienne dégage vraiment quelque chose. Et la piste des relations avec sa mère (fort bien jouée par Andrea Bescond) aurait sans doute être plus creusée pour donner de l’épaisseur à un scénario un peu mince. Le plus intéressant dans l’affaire est de voir comment cette télé-réalité est du pain béni pour des praticiens de la chirurgie esthétique, uniquement préoccupés par le fric.
