De fait, avec pour seule arme une caméra ou un téléphone, les réalisateurs décrivent le quotidien en Cisjordanie où les colons, appuyés par l’armée, avec la volonté de récupérer ces terres de Masafer Yatta, une zone regroupant plusieurs villages ruraux. On voit ainsi comment, petit à petit, les bulldozers détruisent les maisons ou même une école. Ou comment un colon tire à bout portant sur un paysan palestinien non armé qui s’oppose à ces destructions.
La force de ce doc tient à son immersion au plus près des habitants et le contraste est évident quand des journalistes étrangers débarquent avec des appareils sophistiqués et que leur présence, dans la banalité des questions, semble déconnectée de ce quotidien fait de souffrance et de répression.
Filmant au plus près des évènements – parfois les deux auteurs perdent même leur outil de travail et le récupèrent ensuite – ces deux cameramen amateurs captent le quotidien de la façon la plus dynamique qui soit. Documentaire engagé, documentaire de solidarité et de résistance, montrant que tous les Israéliens ne soutiennent pas le camp des faucons, No Other Land est un film taillé pour susciter bien des débats et faire réfléchir.
