Le problème avec ce type d’horreur dans le cinéma contemporain, c’est que, même si un humour gore peut jaillir au gré des séquences, comme pour tempérer certains instants glaçants, la multiplication des visions effrayantes, des instants sanglants, dans un contexte de phénomènes paranormaux, vire trop vite au Grand guignol et contraint les acteurs à surjouer en permanence. Si l’univers de la pop et du rock est prétexte à tous les excès et à L’absorption de substances diverses, Naomi Scott tourne ainsi en sur-régime et cela finit par devenir monotone. Et sa relation avec une mère envahissante (Rosemarie DeWitt est parfaite dans la fonction) aurait pu être plus subtilement utilisée car la dernière séquence entre elles est vraiment « trop ».
Cette lourdeur est d’autant plus dommage que, dans certaines séquences, le film fait montre d’inattendu et d’inventivité, notamment dans la séquence où Skye est aux prises avec une équipe de pèlerins aux sourires ravageurs qui signent un ballet des plus inquiétants autour d’elle dans un appartement au décor luxueux. Ou encore dans dans la première partie la séquence de répétition du show à la chorégraphie millimétrée. On pourrait enfin évoquer le sourire sanglant qui zèbre la route après un terrible accident de voiture créant un habile choc visuel.
Avec une bande-son qui surligne la moindre situation, Smile 2 est calibré pour toucher un public de jeunes fans du genre et certains influenceurs. Si le succès du premier opus se confirme, un troisième volet du même calibre sera sûrement mis sur les rails. L’horreur n’a sûrement pas fini de faire sourire…
