Baston dans la ville

C’est dans la mise en scène que ce film fait la différence, tant les scènes d’action sont prenantes à souhait, même si elles abandonnent toute vraisemblance, dans cette errance d’un clandestin affamé – une composition parfaite de Raymond Lam – confronté à des adversaires d’une rare cruauté, notamment King, le « méchant » qui peut bloquer les lames des sabres avec ses dents. En revanche, ceux qui cherchent un scénario un peu plus subtil et moins manichéen risquent d’être un peu perdus dans cet enfer moderne. Même si l’on peut voir aussi dans cette histoire un « message » : celui de la solidarité des perdants du monde capitaliste quand politiques et institutions semblent les avoir abandonnés.

Avec cet opus puissant de Soi Cheang, le cinéma hongkongais retrouve indiscutablement des couleurs. Et la mise en scène brillante y est pour beaucoup.

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