L’originalité de l’histoire tient aussi au personnage de ce flic solitaire, une femme de 40 ans, qui assume de ne pas vouloir d’enfants, de ne pas aimer faire la cuisine et qui est libre dans ses relations amoureuses, refusant de se laisser « emprisonner » dans la routine de la vie de couple. Une femme aussi déterminée et qui n’a pas peur de s’opposer de manière frontale à sa hiérarchie quand elle est persuadée d’être sur une bonne piste. Déjà présente dans son précédent film, She’s Coming Home, Tali Sharon campe avec beaucoup de conviction cette solitaire qui ne joue pas sur la séduction, ressemble à une femme comme les autres.
Privilégiant un rythme lent, à la manière d’un western moderne, avec un cadre large proche du cinémascope, Highway 65 n’évite pas toujours certaines redites, mais évoque de manière inédite le rôle des femmes dans la société israélienne, en proposant plusieurs personnages féminins intéressants.. Le film a marqué le dernier Festival du film policier de Reims où il a décroché un Grand Prix.
