Si une série de personnages secondaires densifient un peu l’histoire (Henry Delpy en tête campant l’oncle farfelu et porté sur « la » chose), l’histoire ne parvient pas à tenir solidement la route et certaines séquences semblent plaquées dans le récit comme celle du restaurant où Émily et Gabin abusent de l’alcool local ou l’histoire d’amour soudaine de la sœur qui avait fait une croix sur sa sexualité. Certes, il y a chez Marine Bohin, une espèce d’énergie brute, façon Béatrice Dalle jeune, et elle donne une vraie consistance à son personnage, pour autant on devine assez vite comment l’histoire va tourner.

Finalement, le film mélange les genres sans jamais provoquer ni une vraie surprise ni une grande émotion. Il manque une certaine noirceur dans les relations humaines pour permettre à l’histoire de se situer dans la lignée des grands comédies à l’italienne des années 70.